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LA BOURSE DE PARIS
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POINT DE DROIT(Actualisé au 15 avril 1997) Les marchés financiers constituent un lieu d'échange entre opérateurs économiques, les uns disposant d'une capacité de financement et les autres venant y rechercher précisément un financement. Moyennant une rémunération, les premiers permettent aux seconds d'exercer leur activité. Si cette rencontre de l'offre et de la demande peut paraître judicieuse et constructive, la formule présente toutefois une certaine rigidité, susceptible, si ce n'est de paralyser, tout au moins de brider des opérateurs. Car si la détention d'un portefeuille de titres vise principalement à placer des fonds, et éventuellement à peser dans le contrôle et dans la marche d'une société, il n'en demeure pas moins que les sommes investies sont immobilisées et donc indisponibles, sauf à se séparer de ses titres. Les inconvénients de ce cloisonnement de fait entre les marchés de valeurs mobilières et la valeur monétaire que ces titres représentent se manifestent essentiellement lorsqu'un besoin à court terme se fait ressentir, qu'il s'agisse d'un besoin de financement ou de placement (notamment dans le cadre de la gestion de trésorerie). Les marchés financiers, malgré l'existence de produits destinés à répondre à ce type particulier de besoins, ne présentent pas une souplesse suffisante pour les satisfaire entièrement. C'est la raison pour laquelle toutes les places financières, confrontées aux mêmes problèmes, organisent à des degrés variables (souvent sous la pression de la créativité des praticiens) diverses techniques dans cette optique. Les cessions temporaires de titres poursuivent pour l'essentiel cet objectif, en permettant selon différents mécanismes aux détenteurs de titres de les céder temporairement, d'obtenir en contrepartie les fonds dont ils ont besoin, avant de récupérer in fine les titres dont ils ne souhaitaient pas se séparer définitivement. En France, on recense trois principaux moyens permettant d'établir une sorte de trait d'union entre la détention de titres et la capacité d'obtenir rapidement des liquidités pourtant placées. Il s'agit de la vente à réméré de valeurs mobilières, des opérations de pension et du prêt de titres. Cette troisième technique, dont le régime est basé sur celui du prêt à la consommation régi par les articles 1874 et suivants du Code civil, ne sera pas étudiée ici. Nous nous attacherons à décrire les mécanismes de la pension et du réméré sur titres, et à en apprécier les avantages et les faiblesses respectives au regard du but commun qu'ils poursuivent. Le fait pour la place de Paris d'être dotée de tels instruments est fondamental dans le contexte de concurrence accrue entre places boursières. Or, ce n'est qu'en 1994, certainement par inspiration de la procédure anglo-saxonne du "repurchase agreement", que la technique de la mise en pension de titres a fait l'objet d'une réglementation lui conférant une efficacité de droit (I). C'est d'ailleurs ce nouveau cadre juridique qui a quelque peu relégué la technique du réméré (II), faute d'offrir une sécurité juridique équivalente.
A - L'avènement du cadre juridique de la pension livrée II - Le réméré de valeurs mobilières : l'absence d'obligation formelle de restitution
A - La vente à réméré, contrat de droit civil
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